Récemment, j'ai joué à :
Machinarium. C'est un point and click où on incarne un robot qui a été jeté à la décharge ; il veut retrouver sa copine puis s'échapper avec elle de la grande ville des robots, tout en évitant les vilains robots aux chapeaux noirs qui ne font rien qu'à persécuter les autres. L'histoire est complètement bidon mais les personnages sont sympathiques et les situations rigolotes, et surtout, ce jeu est beau ! Que ce soit au niveau des graphismes ou de la musique, Machinarium est attachant et a du cachet. Le fait qu'il soit « muet » lui donne du charme en plus sans entraver la compréhension.
Au niveau gameplay, ben… c'est du point & click. Et c'est pour ça que je n'ai acheté Machinarium qu'en soldes à trois ou quatre euros, pour redonner une chance à ce genre que je n'ai jamais vraiment aimé. OK, j'aime les jeux calmes, l'exploration et la réflexion, mais les point & click auxquels j'ai joué jusqu'ici m'ont surtout procuré de la frustration… Je n'ai d'ailleurs jamais pu en finir un seul sans soluce. (Je passe la plupart de mon temps à bloquer complètement, à cliquer désespérément sur le moindre petit élément de décor, à tenter en vain plein de combinaisons d'objets qui ne font aucun sens, au cas où, même si je les ai déjà essayées plusieurs fois, à avoir la certitude que « mais bordel j'ai absolument TOUT essayé, là ! y'a RIEN qui marche ! » alors que ce n'est pas le cas… bref. Mon cerveau a de gros problèmes de compatibilité avec ce genre de jeux. Je suis peut-être un peu débile.)
Mais les énigmes de Machinarium sont, pour la plupart, raisonnables et bien pensées. Et puis pour varier, il inclut pas mal de mini-jeux et autres énigmes logiques, casse-tête, etc. Par exemple un mini-jeu de tir, ou un jeu de « super tic-tac-toe » où il faut aligner, contre un adversaire dirigé par l'ordinateur, cinq symboles identiques sur une grille de 10 × 10 (ce qui, contrairement au tic-tac-toe classique, est un défi intéressant ! Même après avoir gagné, ce qui m'a pris une quinzaine d'essais, j'ai refait ce jeu plusieurs fois pour le fun). Et si vous êtes comme moi et que vous bloquez quand même, les développeurs ont eu la bonne idée d'inclure la soluce directement dans le jeu ! Dans le menu-inventaire, on peut cliquer sur une ampoule pour avoir un indice, et si ça ne suffit pas, on peut aussi cliquer sur le livre de la soluce. Avant de pouvoir ouvrir ce dernier, il faut réussir un autre mini-jeu de tir, facile, mais qui prend juste assez de temps pour qu'on se demande « Est-ce que j'ai vraiment besoin de la soluce ? Je pourrais peut-être chercher encore un peu ? ». (Ce qu'on peut reprocher à ce système, c'est le fait que le jeu récompense la triche : déjà par le mini-jeu, puis par les pages du livre de soluce, qui sont toutes dessinées à la main et, quelque part, font partie de l'univers.)
Machinarium est un chouette jeu, qui a su me plaire alors même que je n'aime pas tellement le genre. Je m'en souviendrai un bon moment aussi. Je vous le recommande.
The Unfinished Swan. On dirait un livre pour enfants interactif ! On se retrouve dans un monde entièrement blanc et sans ombres, où tout est donc totalement invisible, et il faut lancer des bulles d'encre noire sur les objets et les murs pour que les reliefs apparaissent… Il y a trois ou quatre chapitres différents, chacun apporte une modification au principe de base (par exemple, à un moment on se met à lancer de l'eau qui fait grandir des plantes plutôt que de l'encre). L'histoire est simple mais bien amenée et pas niaise, avec un protagoniste enfant (dont la mère vient de mourir), un pinceau magique, et surtout un roi-artiste omnipotent et prétentieux qui est le vrai personnage principal de l'histoire.
The Unfinished Swan n'est pas très profond, mais il a du charme et est très agréable. Un beau petit jeu qui change de l'ordinaire ! Je lui reproche seulement d'être trop court (même si je le refais volontiers pour trouver tous les ballons cachés, en tout, ça ne prend pas beaucoup plus de quatre ou cinq heures), et le principe des plantes grimpantes à faire pousser qui est un peu lourdingue dans le deuxième chapitre (il faut jeter de l'eau dessus, encore, et encore, et encore, plein de fois jusqu'à ce qu'elles poussent là où on veut).
Je vous le recommande si vous le voyez en soldes et/ou que vous aimez les jeux esthétiques contemplatifs !
Borderlands 2. Ce jeu sera plus intéressant à analyser d'ici une vingtaine d'années qu'à critiquer aujourd'hui : c'est un pur produit de son époque. Une sorte de condensé de « culture geek » du début des années 10, un mélange de toutes les tendances populaires de ces dernières années.
☐ FPS avec deux ou trois éléments de RPG ? Check. ☑
☐ Un jeu défoulant où la mort n'est pas pénalisante, ou alors très rarement ? Check. ☑
☐ Contenus additionnels téléchargeables en pagaille ? Check. ☑
☐ Univers sans merci et personnages-types « gros durs » ou « rebelles », mais avec des défauts quand même parce que plus personne ne croit aux héros parfaits aujourd'hui ? Check. ☑
☐ Des tonnes et des tonnes de références et de blagues diverses ? Tomáš Garrigue Masaryk. ☑ (Cet homme fut, paraît-il, un très grand Tchèque.)
Pourtant, ce jeu a largement de quoi convaincre.
La planète Pandora est une terre hostile, où les gens sont des opportunistes sans pitié et/ou des crétins finis, où la mort guette derrière chaque rocher, où tout le monde parle cru et où le désespoir est monnaie courante, blablabla, vous voyez le topo ; une ambiance un peu space western aussi, avec des plaines arides et des musiques d'exploration plutôt calmes, et même mélancoliques. Ce calme relatif et cette noirceur sont absolument nécessaires pour contrebalancer le déluge d'humour que charrie le jeu en continu. Une blague toutes les cinq minutes en moyenne, je dirais. De l'humour noir, bien sûr (il pourrait difficilement en être autrement vu le cadre), mais souvent franchement drôle et agréablement débile. Prenez par exemple le robot Claptrap, sorte de mascotte de la série : un robot à la fois solitaire, désespéré, et un joyeux drille pathétique qui agace tout le monde sans s'en rendre compte. D'un côté, il est hilarant, de l'autre on ne peut que ressentir de la sympathie et un peu de pitié pour lui. Le personnage parfait pour la série.
Quant aux références… c'est tout bonnement affolant. Il doit y en avoir, sans exagérer, plusieurs centaines en tout. Je crois qu'à moins d'avoir séjourné dans une grotte au pôle sud pendant les cinquante dernières années, il est impossible de n'en capter aucune — et qu'à moins d'être une espèce d'übergeek insomniaque atteint de téléphagie pathologique, il est impossible de les capter toutes. Est-ce une bonne chose ? … Je ne sais pas trop. Forcément, les références, ça instaure une relation de connivence entre les créateurs du jeu et la personne qui joue, ça fait sourire aussi parce que ça donne souvent des parodies ; mais en général, ça ne *dit* rien d'intéressant. C'est artificiel. Parfois, ça paraît vraiment forcé. Dans un jeu sérieux, je n'aime pas trop. Ici… ma foi, c'est tellement dans le ton que ça passe bien.
Borderlands 2 est un FPS en monde ouvert conçu pour être le plus fun possible. On récolte plein d'armes tout le temps et elles sont pour la plupart générées aléatoirement, avec telle ou telle capacité spéciale, telles ou telles caractéristiques… Du coup il y a toujours un peu de gestion d'inventaire à se taper, mais ce n'est jamais trop grave si on jette une arme par erreur : il y en a toujours d'autres à récupérer un peu partout. Quand on meurt, on a droit à quelques secondes d'agonie (?) pendant lesquelles on peut revenir à la vie si on arrive à tuer un ennemi. On peut même le faire plusieurs fois de suite, la durée diminue simplement à chaque fois ; c'est un mécanisme qui fait qu'on peut foncer dans le tas sans trop se soucier des conséquences quand il y a plein d'ennemis à l'écran, il faut juste faire attention quand il n'y a qu'un ou deux balèzes. En général, Borderlands 2 est facile. (À quelques exceptions près, mais je joue très mal aux FPS de manière générale donc vous pouvez dire « ultra facile » si vous êtes du genre à vous vanter de vos scores.) Quant aux éléments RPG, ce sont : des quêtes secondaires, des niveaux à gagner, et des arbres de compétences à remplir pour avoir des capacités spéciales (selon le personnage que vous avez choisi, qui incarne aussi sa classe et est un peu customisable — mais pas beaucoup).
Borderlands 2 a également une très bonne durée de vie… d'ailleurs je ne l'ai pas encore fini. Mais je fais une pause. Parce qu'autant ce jeu est franchement drôle, prenant et agréable, autant au bout de plusieurs mois de jeu (je joue lentement), le gameplay commence à être un peu répétitif et les blagues un peu trop nombreuses. C'est un jeu qui est excellent en sessions d'une à trois heures, une fois de temps en temps. Donc oui, je le laisse de côté quelque temps, là — mais je pense que je le retrouverai avec plaisir. Je ne dirais pas qu'il est trop long. (En fait, le seul jeu trop long que je connaisse, c'est Persona 3.)
À noter que je parle ici de la durée du jeu en « mode vanille », sans aucune extension ni contenu additionnel payant (DLC). Borderlands 2 vous fait de la pub pour ses DLC tout le temps : quand vous sélectionnez votre personnage au tout début, il y en a quatre gratuits et deux payants (qui sont listés au-dessus des gratuits). Quand vous utilisez la station de téléportation, les lieux accessibles en DLC sont listés avant les lieux où vous pouvez aller. Ça reste moins lourdingue que ce qu'ont pu faire d'autres jeux, ça s'ignore facilement au final, mais ils poussent un peu beaucoup quand même. Alors que le jeu sans DLC est on ne peut plus complet : vous en avez, du contenu à parcourir ! Surtout que les zones et les ennemis ont des niveaux fixes, et que si vous faites déjà toutes les quêtes du jeu sans les DLC, vous vous retrouverez en général avec un niveau un peu élevé par rapport aux quêtes disponibles. À mon avis, ces contenus optionnels sont surtout là si vous voulez recommencer une partie et voir d'autres endroits. Sinon, vous pouvez vous en passer.
Bref (ce test est devenu bien plus long que prévu), Borderlands 2 est un jeu qui aguiche le chaland et caresse les geeks dans le sens du poil de manière complètement éhontée — et que pourtant je recommande. C'est un jeu qui me conforte dans l'idée qu'au final, les tendances des jeux vidéo « grand public » actuels ne sont pas toutes forcément mauvaises… (Ce qui est un autre débat que j'aborderai une autre fois. Peut-être.)
P. S. Ah, j'allais oublier : si vous n'avez pas fait Borderlands 1, il y a des événements dont vous entendrez parler au lieu de les avoir « vécus », mais rien qui vous empêchera de suivre l'histoire. Borderlands 2 est la suite directe du 1 mais avec un autre personnage principal, et au niveau gameplay, c'est tout simplement pareil en mieux.
Machinarium. C'est un point and click où on incarne un robot qui a été jeté à la décharge ; il veut retrouver sa copine puis s'échapper avec elle de la grande ville des robots, tout en évitant les vilains robots aux chapeaux noirs qui ne font rien qu'à persécuter les autres. L'histoire est complètement bidon mais les personnages sont sympathiques et les situations rigolotes, et surtout, ce jeu est beau ! Que ce soit au niveau des graphismes ou de la musique, Machinarium est attachant et a du cachet. Le fait qu'il soit « muet » lui donne du charme en plus sans entraver la compréhension.
Au niveau gameplay, ben… c'est du point & click. Et c'est pour ça que je n'ai acheté Machinarium qu'en soldes à trois ou quatre euros, pour redonner une chance à ce genre que je n'ai jamais vraiment aimé. OK, j'aime les jeux calmes, l'exploration et la réflexion, mais les point & click auxquels j'ai joué jusqu'ici m'ont surtout procuré de la frustration… Je n'ai d'ailleurs jamais pu en finir un seul sans soluce. (Je passe la plupart de mon temps à bloquer complètement, à cliquer désespérément sur le moindre petit élément de décor, à tenter en vain plein de combinaisons d'objets qui ne font aucun sens, au cas où, même si je les ai déjà essayées plusieurs fois, à avoir la certitude que « mais bordel j'ai absolument TOUT essayé, là ! y'a RIEN qui marche ! » alors que ce n'est pas le cas… bref. Mon cerveau a de gros problèmes de compatibilité avec ce genre de jeux. Je suis peut-être un peu débile.)
Mais les énigmes de Machinarium sont, pour la plupart, raisonnables et bien pensées. Et puis pour varier, il inclut pas mal de mini-jeux et autres énigmes logiques, casse-tête, etc. Par exemple un mini-jeu de tir, ou un jeu de « super tic-tac-toe » où il faut aligner, contre un adversaire dirigé par l'ordinateur, cinq symboles identiques sur une grille de 10 × 10 (ce qui, contrairement au tic-tac-toe classique, est un défi intéressant ! Même après avoir gagné, ce qui m'a pris une quinzaine d'essais, j'ai refait ce jeu plusieurs fois pour le fun). Et si vous êtes comme moi et que vous bloquez quand même, les développeurs ont eu la bonne idée d'inclure la soluce directement dans le jeu ! Dans le menu-inventaire, on peut cliquer sur une ampoule pour avoir un indice, et si ça ne suffit pas, on peut aussi cliquer sur le livre de la soluce. Avant de pouvoir ouvrir ce dernier, il faut réussir un autre mini-jeu de tir, facile, mais qui prend juste assez de temps pour qu'on se demande « Est-ce que j'ai vraiment besoin de la soluce ? Je pourrais peut-être chercher encore un peu ? ». (Ce qu'on peut reprocher à ce système, c'est le fait que le jeu récompense la triche : déjà par le mini-jeu, puis par les pages du livre de soluce, qui sont toutes dessinées à la main et, quelque part, font partie de l'univers.)
Machinarium est un chouette jeu, qui a su me plaire alors même que je n'aime pas tellement le genre. Je m'en souviendrai un bon moment aussi. Je vous le recommande.
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The Unfinished Swan. On dirait un livre pour enfants interactif ! On se retrouve dans un monde entièrement blanc et sans ombres, où tout est donc totalement invisible, et il faut lancer des bulles d'encre noire sur les objets et les murs pour que les reliefs apparaissent… Il y a trois ou quatre chapitres différents, chacun apporte une modification au principe de base (par exemple, à un moment on se met à lancer de l'eau qui fait grandir des plantes plutôt que de l'encre). L'histoire est simple mais bien amenée et pas niaise, avec un protagoniste enfant (dont la mère vient de mourir), un pinceau magique, et surtout un roi-artiste omnipotent et prétentieux qui est le vrai personnage principal de l'histoire.
The Unfinished Swan n'est pas très profond, mais il a du charme et est très agréable. Un beau petit jeu qui change de l'ordinaire ! Je lui reproche seulement d'être trop court (même si je le refais volontiers pour trouver tous les ballons cachés, en tout, ça ne prend pas beaucoup plus de quatre ou cinq heures), et le principe des plantes grimpantes à faire pousser qui est un peu lourdingue dans le deuxième chapitre (il faut jeter de l'eau dessus, encore, et encore, et encore, plein de fois jusqu'à ce qu'elles poussent là où on veut).
Je vous le recommande si vous le voyez en soldes et/ou que vous aimez les jeux esthétiques contemplatifs !
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Borderlands 2. Ce jeu sera plus intéressant à analyser d'ici une vingtaine d'années qu'à critiquer aujourd'hui : c'est un pur produit de son époque. Une sorte de condensé de « culture geek » du début des années 10, un mélange de toutes les tendances populaires de ces dernières années.
☐ FPS avec deux ou trois éléments de RPG ? Check. ☑
☐ Un jeu défoulant où la mort n'est pas pénalisante, ou alors très rarement ? Check. ☑
☐ Contenus additionnels téléchargeables en pagaille ? Check. ☑
☐ Univers sans merci et personnages-types « gros durs » ou « rebelles », mais avec des défauts quand même parce que plus personne ne croit aux héros parfaits aujourd'hui ? Check. ☑
☐ Des tonnes et des tonnes de références et de blagues diverses ? Tomáš Garrigue Masaryk. ☑ (Cet homme fut, paraît-il, un très grand Tchèque.)
Pourtant, ce jeu a largement de quoi convaincre.
La planète Pandora est une terre hostile, où les gens sont des opportunistes sans pitié et/ou des crétins finis, où la mort guette derrière chaque rocher, où tout le monde parle cru et où le désespoir est monnaie courante, blablabla, vous voyez le topo ; une ambiance un peu space western aussi, avec des plaines arides et des musiques d'exploration plutôt calmes, et même mélancoliques. Ce calme relatif et cette noirceur sont absolument nécessaires pour contrebalancer le déluge d'humour que charrie le jeu en continu. Une blague toutes les cinq minutes en moyenne, je dirais. De l'humour noir, bien sûr (il pourrait difficilement en être autrement vu le cadre), mais souvent franchement drôle et agréablement débile. Prenez par exemple le robot Claptrap, sorte de mascotte de la série : un robot à la fois solitaire, désespéré, et un joyeux drille pathétique qui agace tout le monde sans s'en rendre compte. D'un côté, il est hilarant, de l'autre on ne peut que ressentir de la sympathie et un peu de pitié pour lui. Le personnage parfait pour la série.
Quant aux références… c'est tout bonnement affolant. Il doit y en avoir, sans exagérer, plusieurs centaines en tout. Je crois qu'à moins d'avoir séjourné dans une grotte au pôle sud pendant les cinquante dernières années, il est impossible de n'en capter aucune — et qu'à moins d'être une espèce d'übergeek insomniaque atteint de téléphagie pathologique, il est impossible de les capter toutes. Est-ce une bonne chose ? … Je ne sais pas trop. Forcément, les références, ça instaure une relation de connivence entre les créateurs du jeu et la personne qui joue, ça fait sourire aussi parce que ça donne souvent des parodies ; mais en général, ça ne *dit* rien d'intéressant. C'est artificiel. Parfois, ça paraît vraiment forcé. Dans un jeu sérieux, je n'aime pas trop. Ici… ma foi, c'est tellement dans le ton que ça passe bien.
Borderlands 2 est un FPS en monde ouvert conçu pour être le plus fun possible. On récolte plein d'armes tout le temps et elles sont pour la plupart générées aléatoirement, avec telle ou telle capacité spéciale, telles ou telles caractéristiques… Du coup il y a toujours un peu de gestion d'inventaire à se taper, mais ce n'est jamais trop grave si on jette une arme par erreur : il y en a toujours d'autres à récupérer un peu partout. Quand on meurt, on a droit à quelques secondes d'agonie (?) pendant lesquelles on peut revenir à la vie si on arrive à tuer un ennemi. On peut même le faire plusieurs fois de suite, la durée diminue simplement à chaque fois ; c'est un mécanisme qui fait qu'on peut foncer dans le tas sans trop se soucier des conséquences quand il y a plein d'ennemis à l'écran, il faut juste faire attention quand il n'y a qu'un ou deux balèzes. En général, Borderlands 2 est facile. (À quelques exceptions près, mais je joue très mal aux FPS de manière générale donc vous pouvez dire « ultra facile » si vous êtes du genre à vous vanter de vos scores.) Quant aux éléments RPG, ce sont : des quêtes secondaires, des niveaux à gagner, et des arbres de compétences à remplir pour avoir des capacités spéciales (selon le personnage que vous avez choisi, qui incarne aussi sa classe et est un peu customisable — mais pas beaucoup).
Borderlands 2 a également une très bonne durée de vie… d'ailleurs je ne l'ai pas encore fini. Mais je fais une pause. Parce qu'autant ce jeu est franchement drôle, prenant et agréable, autant au bout de plusieurs mois de jeu (je joue lentement), le gameplay commence à être un peu répétitif et les blagues un peu trop nombreuses. C'est un jeu qui est excellent en sessions d'une à trois heures, une fois de temps en temps. Donc oui, je le laisse de côté quelque temps, là — mais je pense que je le retrouverai avec plaisir. Je ne dirais pas qu'il est trop long. (En fait, le seul jeu trop long que je connaisse, c'est Persona 3.)
À noter que je parle ici de la durée du jeu en « mode vanille », sans aucune extension ni contenu additionnel payant (DLC). Borderlands 2 vous fait de la pub pour ses DLC tout le temps : quand vous sélectionnez votre personnage au tout début, il y en a quatre gratuits et deux payants (qui sont listés au-dessus des gratuits). Quand vous utilisez la station de téléportation, les lieux accessibles en DLC sont listés avant les lieux où vous pouvez aller. Ça reste moins lourdingue que ce qu'ont pu faire d'autres jeux, ça s'ignore facilement au final, mais ils poussent un peu beaucoup quand même. Alors que le jeu sans DLC est on ne peut plus complet : vous en avez, du contenu à parcourir ! Surtout que les zones et les ennemis ont des niveaux fixes, et que si vous faites déjà toutes les quêtes du jeu sans les DLC, vous vous retrouverez en général avec un niveau un peu élevé par rapport aux quêtes disponibles. À mon avis, ces contenus optionnels sont surtout là si vous voulez recommencer une partie et voir d'autres endroits. Sinon, vous pouvez vous en passer.
Bref (ce test est devenu bien plus long que prévu), Borderlands 2 est un jeu qui aguiche le chaland et caresse les geeks dans le sens du poil de manière complètement éhontée — et que pourtant je recommande. C'est un jeu qui me conforte dans l'idée qu'au final, les tendances des jeux vidéo « grand public » actuels ne sont pas toutes forcément mauvaises… (Ce qui est un autre débat que j'aborderai une autre fois. Peut-être.)
P. S. Ah, j'allais oublier : si vous n'avez pas fait Borderlands 1, il y a des événements dont vous entendrez parler au lieu de les avoir « vécus », mais rien qui vous empêchera de suivre l'histoire. Borderlands 2 est la suite directe du 1 mais avec un autre personnage principal, et au niveau gameplay, c'est tout simplement pareil en mieux.
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