Dernièrement, j'ai lu :
Lolita de Nabokov, que j'ai beaucoup aimé. En même temps je m'y attendais, vu la réputation qu'a le roman et vu que j'avais déjà aimé Pale Fire… L'histoire n'est pas aussi glauque qu'on pourrait le craindre — rien de véritablement choquant aujourd'hui, mais une écriture remarquable (avec un narrateur pédant au possible, pervers, antipathique… mais brillant, et même attachant) et une histoire mouvementée, bien écrite, qui tient en haleine avec ses mystères et ses poursuites. Vraiment rien à redire, c'est réussi à tout point de vue. Je lirai probablement un troisième roman de Nabokov dans les temps à venir.
Point Omega de Don DeLillo : bien écrit, pas inintéressant, mais… j'en attendais plus. L'histoire peut se résumer intégralement en une courte phrase, et cette phrase paraît inachevée. Pire : elle n'est pas si originale que ça. Le style descriptif, analytique, très intellectuel de DeLillo donne l'impression que le livre contient quelque chose de profond, que tout est calculé, mais au final rien n'émerge vraiment. On peut avoir l'impression de poudre aux yeux : l'écriture même est agréable, certains apartés donnent matière à réflexion, mais il y a plus de forme que de fond là-dedans. (Du même auteur, j'ai préféré White Noise.)
The Time Machine de H.G. Wells : Un bon classique. Les classiques me déçoivent rarement. Je vais continuer à lire des classiques.
The House of Sleep de Jonathan Coe : Plus léger mais très sympathique !
Les chapitres impairs se passent en 1983 et racontent les dernières années d'études de jeunes gens qui vivent ensemble dans une grande maison ; leurs ambitions se dessinent plus ou moins bien, des amitiés se lient, des amours naissent, certains se cherchent, d'autres cherchent une solution à leurs problèmes… L'histoire est portée par les personnages : un idéaliste qui n'ose pas s'ouvrir, un cynique passionné (de cinéma), une fille un peu perdue qui ne s'assume pas, un dérangé, etc.
Les chapitres pairs suivent les mêmes personnages treize ans plus tard, en 1996. Et c'est intéressant de voir comment les personnages sont arrivés là où ils sont, les conséquences inattendues de certains actes, le caractère des personnages qui a plus ou moins évolué, etc.
The House of Sleep est très prenant, et aussi très drôle par moments. J'aurais peut-être aimé une fin plus « concluante » mais je chipote ; j'ai beaucoup aimé ce roman et j'ai déjà commandé un autre du même auteur.
The Road de Cormac McCarthy : pas mal. On sent l'influence que le roman a eu par la suite, notamment sur The Walking Dead, ce côté « survie à la dure dans un environnement post-apocalyptique » raconté de manière aussi réaliste que possible. Sauf que The Road, ça n'est quasiment *que* ça : le récit d'un père et de son fils qui essaient de survivre, au jour le jour, en voyageant dans un monde ravagé, dans le maigre espoir de trouver un endroit plus hospitalier. Pas de grand événement inattendu. Pas d'épiphanie. Presque pas d'autres personnages. Deux ou trois paragraphes m'ont surpris, je crois trois en tout, à chaque fois j'ai cru qu'ils annonçaient quelque chose de nouveau : peut-être une vision, une raison, une allégorie, un changement… mais non. Il n'y a au final rien que le récit, écrit de façon très lapidaire, d'un périple rude et presque sans espoir — et de la relation entre un père et son fils.
The Road est un bon livre quand même, parce que même avec ce peu de choses, il parvient à émouvoir — mais j'ai eu l'impression qu'il aurait pu durer deux cent pages de plus, ou deux cent pages de moins, sans que ça change grand-chose. Je comprendrais qu'on abandonne avant la fin. Je pense aussi que j'aurais dû le lire avant de découvrir The Walking Dead, parce que The Walking Dead, en partant quasiment du même principe (les zombies en plus, certes, mais les zombies dans The Walking Dead ne sont qu'un prétexte), fait quelque chose de nettement plus vivant et stimulant. Du moins dans les 10-12 premiers tomes de la BD et dans le jeu vidéo (je n'ai pas regardé la série).
Dans le même genre, ça m'a aussi rappellé Dragon Head, un manga publié plusieurs années auparavant et qui jouait un peu sur les mêmes cordes. J'ai lu ça quand j'étais au lycée je crois, donc ça fait un sacré bail, mais dans mes souvenirs Dragon Head est franchement bon — à part la fin, un peu expédiée et qui ne donne pas les réponses qu'on attendait.
Le Bateau de Sauvetage de Denis Montebello : acheté sur un coup de tête dans une librairie où il jaunissait depuis des lustres (le prix était encore en francs !). C'était pas mal ; le récit d'un couple qui menace de se défaire, raconté d'un point de vue extérieur mais à fleur de peau des sentiments des personnages (surtout de la femme). Un roman qui lorgne du côté de la poésie.
Lolita de Nabokov, que j'ai beaucoup aimé. En même temps je m'y attendais, vu la réputation qu'a le roman et vu que j'avais déjà aimé Pale Fire… L'histoire n'est pas aussi glauque qu'on pourrait le craindre — rien de véritablement choquant aujourd'hui, mais une écriture remarquable (avec un narrateur pédant au possible, pervers, antipathique… mais brillant, et même attachant) et une histoire mouvementée, bien écrite, qui tient en haleine avec ses mystères et ses poursuites. Vraiment rien à redire, c'est réussi à tout point de vue. Je lirai probablement un troisième roman de Nabokov dans les temps à venir.
Point Omega de Don DeLillo : bien écrit, pas inintéressant, mais… j'en attendais plus. L'histoire peut se résumer intégralement en une courte phrase, et cette phrase paraît inachevée. Pire : elle n'est pas si originale que ça. Le style descriptif, analytique, très intellectuel de DeLillo donne l'impression que le livre contient quelque chose de profond, que tout est calculé, mais au final rien n'émerge vraiment. On peut avoir l'impression de poudre aux yeux : l'écriture même est agréable, certains apartés donnent matière à réflexion, mais il y a plus de forme que de fond là-dedans. (Du même auteur, j'ai préféré White Noise.)
The Time Machine de H.G. Wells : Un bon classique. Les classiques me déçoivent rarement. Je vais continuer à lire des classiques.
The House of Sleep de Jonathan Coe : Plus léger mais très sympathique !
Les chapitres impairs se passent en 1983 et racontent les dernières années d'études de jeunes gens qui vivent ensemble dans une grande maison ; leurs ambitions se dessinent plus ou moins bien, des amitiés se lient, des amours naissent, certains se cherchent, d'autres cherchent une solution à leurs problèmes… L'histoire est portée par les personnages : un idéaliste qui n'ose pas s'ouvrir, un cynique passionné (de cinéma), une fille un peu perdue qui ne s'assume pas, un dérangé, etc.
Les chapitres pairs suivent les mêmes personnages treize ans plus tard, en 1996. Et c'est intéressant de voir comment les personnages sont arrivés là où ils sont, les conséquences inattendues de certains actes, le caractère des personnages qui a plus ou moins évolué, etc.
The House of Sleep est très prenant, et aussi très drôle par moments. J'aurais peut-être aimé une fin plus « concluante » mais je chipote ; j'ai beaucoup aimé ce roman et j'ai déjà commandé un autre du même auteur.
The Road de Cormac McCarthy : pas mal. On sent l'influence que le roman a eu par la suite, notamment sur The Walking Dead, ce côté « survie à la dure dans un environnement post-apocalyptique » raconté de manière aussi réaliste que possible. Sauf que The Road, ça n'est quasiment *que* ça : le récit d'un père et de son fils qui essaient de survivre, au jour le jour, en voyageant dans un monde ravagé, dans le maigre espoir de trouver un endroit plus hospitalier. Pas de grand événement inattendu. Pas d'épiphanie. Presque pas d'autres personnages. Deux ou trois paragraphes m'ont surpris, je crois trois en tout, à chaque fois j'ai cru qu'ils annonçaient quelque chose de nouveau : peut-être une vision, une raison, une allégorie, un changement… mais non. Il n'y a au final rien que le récit, écrit de façon très lapidaire, d'un périple rude et presque sans espoir — et de la relation entre un père et son fils.
The Road est un bon livre quand même, parce que même avec ce peu de choses, il parvient à émouvoir — mais j'ai eu l'impression qu'il aurait pu durer deux cent pages de plus, ou deux cent pages de moins, sans que ça change grand-chose. Je comprendrais qu'on abandonne avant la fin. Je pense aussi que j'aurais dû le lire avant de découvrir The Walking Dead, parce que The Walking Dead, en partant quasiment du même principe (les zombies en plus, certes, mais les zombies dans The Walking Dead ne sont qu'un prétexte), fait quelque chose de nettement plus vivant et stimulant. Du moins dans les 10-12 premiers tomes de la BD et dans le jeu vidéo (je n'ai pas regardé la série).
Dans le même genre, ça m'a aussi rappellé Dragon Head, un manga publié plusieurs années auparavant et qui jouait un peu sur les mêmes cordes. J'ai lu ça quand j'étais au lycée je crois, donc ça fait un sacré bail, mais dans mes souvenirs Dragon Head est franchement bon — à part la fin, un peu expédiée et qui ne donne pas les réponses qu'on attendait.
Le Bateau de Sauvetage de Denis Montebello : acheté sur un coup de tête dans une librairie où il jaunissait depuis des lustres (le prix était encore en francs !). C'était pas mal ; le récit d'un couple qui menace de se défaire, raconté d'un point de vue extérieur mais à fleur de peau des sentiments des personnages (surtout de la femme). Un roman qui lorgne du côté de la poésie.
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