Le “láadan” est une langue inventée par Suzette Haden Elgin, présentée dans son roman Native Tongue.
Il s'agit d'une langue qui représente le monde de manière
gynocentrique (contrairement aux langues actuelles qui sont franchement
androcentriques)…
Comme ça m'intriguait, j'ai voulu en savoir plus et voir à quoi pouvait ressembler une telle langue.
Au niveau vocabulaire en tout cas, il y a des mots qui sont extrêmement bien trouvés, que j'aimerais adopter et qui seraient bien utiles pour tout le monde (pas seulement les femmes) ! Notamment ceux-là :
Il faudra que je lise le livre à l'occasion.
Comme ça m'intriguait, j'ai voulu en savoir plus et voir à quoi pouvait ressembler une telle langue.
Au niveau vocabulaire en tout cas, il y a des mots qui sont extrêmement bien trouvés, que j'aimerais adopter et qui seraient bien utiles pour tout le monde (pas seulement les femmes) ! Notamment ceux-là :
ab: amour pour quelqu'un que l'on apprécie mais qu'on ne respecte pas
áazh: amour pour quelqu'un que l'on désirera ou que l'on a désiré à un moment donné, mais pas maintenant
aye: un amour qui est un fardeau dont on ne veut pas
bú: pervers, bizarre, difficile à comprendre
dama: toucher ou ressentir avec la peau (activement)
doóledosh: douleur ou perte ressentie comme un soulagement, car elle met fin à l'appréhension que l'on ressentait en l'attendant
doroledim: trop manger quand manger est la seule activité où l'on peut ressentir un peu de liberté et de plaisir
dóthadelh: permettre à quelqu'un de continuer à adopter une attitude auto-destructrice (par exemple: se droguer, se saoûler…) en lui donnant des excuses ou en l'aidant à éviter les conséquences de ses actes
elasholan: seul(e) et heureuse (-x) de l'être
héena: sœur ou frère “de cœur”
lol: un sentiment de communauté, de camaraderie, le fait d'être ensemble, à l'aise dans un groupe…; une communauté où règne ce sentiment
lolh: comme “lol” mais avec un sentiment d'oppression en plus: on a l'impression de faire partie du groupe ou de la communauté, mais à notre détriment, par exemple quand on doit accepter des choses que l'on ne veut pas, ou renoncer à des choses auxquelles on tient pour se faire accepter
mathom: objet inutile, babiole (mot emprunté à Tolkien)
hothulewoth: une connaissance passée de mère en fille depuis au moins deux générations
mudahéthe: l'état de quelque chose qui est “propre” selon une personne négligée, mais sale selon une autre…
ohehena: respect malgré des circonstances négatives
ohena: respect justifié par de bonnes raisons
ohina: respect injustifié, sans raison
ohona: respect “justifié” par des “raisons” ridicules, naïves ou bêtes
ohnua: respect “justifié” par de mauvaises raisons
olobeshara: dépression résultant d'un grand traumatisme
radama: se retenir de toucher, éviter le contact, ne pas toucher
radiídin: “non-vacances”: des vacances où l'on a tellement de choses à faire, de préparations, de stress… que ça n'est plus vraiment des vacances
rahobeth: “non-voisin”: quelqu'un qui vit près de chez nous mais qui n'a pas un “vrai” rôle de voisin (pas forcément péjoratif)
ranem: “non-perle”: un mauvais sentiment ou une mauvaise situation qu'on entretient au fur et à mesure, comme une huître façonne une perle couche par couche… (par exemple, une haine qui grandit)
rarulh: “non-synergie”: ce qui, quand on le combine, rend les choses pires, moins efficaces, etc.
rathóo: “non-invité”: quelqu'un qui vient en sachant pertinemment qu'il cause plus de problèmes et d'embarras qu'autre chose
rilerashum: silence qu'on s'impose car aucun mot ne convient et que le silence est la seule défense possible
waálh: désigne quelque chose que le locuteur estime être faux, car la source n'est pas fiable et semble animée de mauvaises intentions
wonewith: être socialement maladroit, ne pas comprendre ce que les autres ressentent ou signalent
yéshile: à la fois bon et mauvais
Il faudra que je lise le livre à l'occasion.
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