L’une des premières fois que j’ai vu le nom de Ken Ishii, c’était dans Rez : un jeu vidéo trippant, en 3D « fil de fer » psychédélique, où un avatar évolue dans des niveaux géométriques et tire sur « sélectionne » des bidules au rythme de beats électroniques. Un shoot’em up musical « synesthétique », beaucoup trop court mais marquant. Ken Ishii est aussi connu par le clip de son titre “Extra”, un vrai petit court métrage animé cyberpunk réalisé par Kôji Morimoto, l’un des animateurs d’Akira… Du coup, j’associe Ken Ishii à ce côté excitant de la culture japonaise, ces univers futuristes techno-fantastiques, plein d’énergie et tout. C’est une association très vague et limite arbitraire, j’en conviens ! Mais quand j’écoute cette musique, c’est à une course de vaisseaux spatiaux dans un univers bleu aseptisé plein d’écrans que je pense, ou à d’autres scènes du genre.
J’ai lu par la suite qu’Ishii s’inspirait beaucoup de la techno de Detroit, mais bon, je vous dis ça uniquement pour info et pour vous faire croire que je m’y connais. Je n’aurais jamais fait l’association par moi-même. Surtout parce que j’ai commencé à écouter Ken Ishii il y a dix ans, à une époque où je ne connaissais rien à l’histoire de la musiqueélectronique, et aussi parce que j’ai bien écouté des trucs de Detroit techno mais encore trop peu pour pouvoir bien la reconnaître. (J’ai un disque de Carl Craig qui traîne sur mon disque dur depuis un moment, faudrait que je l’écoute un jour.)
Sleeping Madness est mon album préféré de Ken Ishii (je ne les ai pas tous écoutés, mais sur les trois ou quatre que j’ai entendus, c’est celui-là qui se démarque). C’est de la techno pas austère pour un sou, dansante et mélodique, avec plein de rythmes simultanés, des mélodies cool et des notes qu’on dirait élastiques.
P.S. Tiens, cette fois je vais vous rajouter quelques tags last.fm insolites associés aux artistes ! Sachez donc que sur last.fm, Ken Ishii est taggé “defies gravity”, “illogical combos”, “wirejapan”, “world cup noodles” et “you are welcome in poland” entre autres.
J’aime beaucoup Herd of Instinct d’˙O˙Rang*. C’est un projet du bassiste et du batteur de Talk Talk (rien que ça, ça m’a donné envie d’écouter direct !), mais c’est assez différent de Talk Talk… Ou plutôt, le style de Spirit of Eden et de Laughing Stock n’est qu’une influence sur ce disque, qui est aussi influencé par la musique des Caraïbes et de l’Afrique subsaharienne, et dont les pistes résultent d’improvisations plutôt que de compositions. C’est très posé, mais même à la cinquième écoute, ce disque me surprend encore.
La première critique de l’album sur RYM décrit ce disque mieux que je ne pourrais le faire. La page Wikipédia en français sur le groupe est excellente aussi (étrangement bien plus fournie que celle en anglais). Du coup je m’arrête là et je vous renvoie là-bas si vous avez envie d’en savoir plus !
* Sur leur second album, le nom du groupe s’est orthographié .O.Rang plutôt que ˙O˙Rang. J’aurais bien aimé qu’ils sortent un troisième disque sous le nom :O Rang et un quatrième sous le nom O: Rang, mais il semble qu’ils aient arrêté, ce qui est fort dommage.
˙O˙Rang est taggé “fourth world musik”, “isolationism”, “musicians are cowards” (pourquoi ?), “stereoactive” et “tribal ambient pop”.
L’album éponyme de Mendelson est… fort. Et très, très noir. Du rock français (je n’en écoute quasiment jamais) où les basses sont plus présentes que les guitares et où les mélodies cèdent la place aux atmosphères cauchemardesques, aux paroles presque toujours mi-parlées, mi-chuchotées. C’est un triple album, avec au centre une piste de 55 minutes, “Les Heures”, rumination anxieuse et dépressive, sans pudeur, sans espoir, le genre qui tient éveillé lors de certaines nuits blanches, à tourner comme ça en soi-même, en ses faiblesses et ses angoisses. Pas que les autres pistes soient plus gaies, d’ailleurs ! J’avais prévu d’y aller progressivement, d’écouter le premier disque uniquement avant de passer à la suite pour éviter l’overdose, mais au final je n’ai pas eu envie d’arrêter. Je connais peu d’albums aussi noirs, mais au niveau du son, ce disque « respire » assez pour ne pas être insoutenable.
J’ai lu trois ou quatre critiques au sujet de Mendelson ; toutes sont en français, toutes sont très positives, deux le comparent au Pornography de The Cure ou à L’Imprudence de Bashung. Je ne peux ni nier ni confirmer, vu que le seul disque de The Cure que je me rappelle avoir écouté, c’est Seventeen Seconds, et que le seul disque de Bashung que j’ai écouté, c’est Fantaisie Militaire. Mais dans un entretien, Pascal Bouaziz dit que le seul groupe qui l’ait véritablement remué au cours de l’enregistrement de son album, c’était Swans. Ça m’a fait sourire, parce que même si je n’irai pas jusqu’à comparer le son des deux groupes, je m’y attendais un peu !
Et comme avec beaucoup de disques déprimants, (dont Soundtracks for the Blind,) je ne pense pas écouter Mendelson très souvent. Mais j’ai la conviction que quand j’y reviendrai, il m’impressionnera de nouveau.
Tags last.fm associés : “depressive music”, “movie”, “spleen” (et un troll a rajouté “rire et chanson” aussi).
Dangerous Magical Noise des Dirtbombs est excellent et je ne sais vraiment pas pourquoi je n’ai pas écouté ce disque auparavant. C’est du garage punk avec des influences soul, des mélodies pop et un son qui sature tout le temps, c’est une bombe d’énergie et de groove. Meilleur qu’Ultraglide in Black (leur album le plus populaire, composé de reprises garage punk de titres soul) ? Je ne sais pas trop, mais en tout cas j’adore !
Le dernier disque du groupe en date est un « exercice de style », comme ils en ont déjà fait plusieurs fois : un album de bubblegum pop intitulé Ooey Gooey Chewy Ka-Blooey!. Pas encore essayé, la fois précédente c’était des reprises garage punk de Detroit techno, j’avais beaucoup aimé l’idée mais j’en étais un peu revenu après quelques écoutes. Pour le moment je préfère me repasser Ultraglide in Black et Dangerous Magical Noise.
Tags last.fm : “american rocktasticness”, “black rock” (… dans quel sens ?), “ghetto recorders”, “texas punk” (euh, non, ils viennent de Detroit).
Drone Magic de Daniel Avery m’agace un peu. C’est un bon disque de techno (enfin… techno à mes oreilles, house selon certains, disons tech house pour pas trop se mouiller) mais la production gâche tout : bonjour la guerre du volume, la distortion par écrêtage qui fait cracher tous les sons, ce qui me dérange vraiment dans un genre qui est quand même censé être « propre » et un peu minimaliste. C’est comme un dessin au trait avec les traits qui bavent. Alors oui, j’aime la manière dont “Water Jump” devient dansante malgré son premier aspect froid et apathique, j’aime le va-et-vient cool et entraînant de “Free Floating”, j’aime le côté progressif de la piste-titre, les deux pistes finales sont réussies aussi, mais ce son me laisse toujours l’impression que ça aurait pu, que ça aurait dû être mieux fini, plus subtil, et que là, ça aurait été nickel. Et puis l’album tire en longueur aussi, les pistes 7 à 10 me lassent.
Last.fm : “all”, “balls deep”, “driving across country on mdma bobbing your head like what”.
Ah, et puis j’aime beaucoup le dernier album des Snobs aussi (autre groupe de rock français mais qui chante en anglais), Ekho’s Wheeling in Thespiae. Trois pistes qui jouent avec des structures répétitives et des dissonances, qui mettent joliment en valeur les rythmes dansants et les explosions de rock ; le disque est plus classique que le précédent Rhythms of Concrete, mais c’est aussi l’un des plus accomplis qu’ils aient sortis ! Le chant est plus sobre qu’avant (je préfère), le saxophone est une super idée, le style est nickel et les chansons aussi. Ça faisait longtemps que je ne les avais pas écoutés, mais je les retrouve avec plaisir.
Apparemment, les Snobs sont “hungarian”, “prog calypso”, “rock brasil” et “skate punk”.
J’ai lu par la suite qu’Ishii s’inspirait beaucoup de la techno de Detroit, mais bon, je vous dis ça uniquement pour info et pour vous faire croire que je m’y connais. Je n’aurais jamais fait l’association par moi-même. Surtout parce que j’ai commencé à écouter Ken Ishii il y a dix ans, à une époque où je ne connaissais rien à l’histoire de la musique
Sleeping Madness est mon album préféré de Ken Ishii (je ne les ai pas tous écoutés, mais sur les trois ou quatre que j’ai entendus, c’est celui-là qui se démarque). C’est de la techno pas austère pour un sou, dansante et mélodique, avec plein de rythmes simultanés, des mélodies cool et des notes qu’on dirait élastiques.
P.S. Tiens, cette fois je vais vous rajouter quelques tags last.fm insolites associés aux artistes ! Sachez donc que sur last.fm, Ken Ishii est taggé “defies gravity”, “illogical combos”, “wirejapan”, “world cup noodles” et “you are welcome in poland” entre autres.
✧ extrait : “Enso Online” (Y’a DJ Spooky That Subliminal Kid sur cette piste en plus !)
J’aime beaucoup Herd of Instinct d’˙O˙Rang*. C’est un projet du bassiste et du batteur de Talk Talk (rien que ça, ça m’a donné envie d’écouter direct !), mais c’est assez différent de Talk Talk… Ou plutôt, le style de Spirit of Eden et de Laughing Stock n’est qu’une influence sur ce disque, qui est aussi influencé par la musique des Caraïbes et de l’Afrique subsaharienne, et dont les pistes résultent d’improvisations plutôt que de compositions. C’est très posé, mais même à la cinquième écoute, ce disque me surprend encore.
La première critique de l’album sur RYM décrit ce disque mieux que je ne pourrais le faire. La page Wikipédia en français sur le groupe est excellente aussi (étrangement bien plus fournie que celle en anglais). Du coup je m’arrête là et je vous renvoie là-bas si vous avez envie d’en savoir plus !
* Sur leur second album, le nom du groupe s’est orthographié .O.Rang plutôt que ˙O˙Rang. J’aurais bien aimé qu’ils sortent un troisième disque sous le nom :O Rang et un quatrième sous le nom O: Rang, mais il semble qu’ils aient arrêté, ce qui est fort dommage.
˙O˙Rang est taggé “fourth world musik”, “isolationism”, “musicians are cowards” (pourquoi ?), “stereoactive” et “tribal ambient pop”.
✧ extrait : “Orang” (c’est la première piste, ça signifie « homme » en malais)
L’album éponyme de Mendelson est… fort. Et très, très noir. Du rock français (je n’en écoute quasiment jamais) où les basses sont plus présentes que les guitares et où les mélodies cèdent la place aux atmosphères cauchemardesques, aux paroles presque toujours mi-parlées, mi-chuchotées. C’est un triple album, avec au centre une piste de 55 minutes, “Les Heures”, rumination anxieuse et dépressive, sans pudeur, sans espoir, le genre qui tient éveillé lors de certaines nuits blanches, à tourner comme ça en soi-même, en ses faiblesses et ses angoisses. Pas que les autres pistes soient plus gaies, d’ailleurs ! J’avais prévu d’y aller progressivement, d’écouter le premier disque uniquement avant de passer à la suite pour éviter l’overdose, mais au final je n’ai pas eu envie d’arrêter. Je connais peu d’albums aussi noirs, mais au niveau du son, ce disque « respire » assez pour ne pas être insoutenable.
J’ai lu trois ou quatre critiques au sujet de Mendelson ; toutes sont en français, toutes sont très positives, deux le comparent au Pornography de The Cure ou à L’Imprudence de Bashung. Je ne peux ni nier ni confirmer, vu que le seul disque de The Cure que je me rappelle avoir écouté, c’est Seventeen Seconds, et que le seul disque de Bashung que j’ai écouté, c’est Fantaisie Militaire. Mais dans un entretien, Pascal Bouaziz dit que le seul groupe qui l’ait véritablement remué au cours de l’enregistrement de son album, c’était Swans. Ça m’a fait sourire, parce que même si je n’irai pas jusqu’à comparer le son des deux groupes, je m’y attendais un peu !
Et comme avec beaucoup de disques déprimants, (dont Soundtracks for the Blind,) je ne pense pas écouter Mendelson très souvent. Mais j’ai la conviction que quand j’y reviendrai, il m’impressionnera de nouveau.
Tags last.fm associés : “depressive music”, “movie”, “spleen” (et un troll a rajouté “rire et chanson” aussi).
✧ extrait : “D’Un Coup” (c’est la plus classique de l’album… mais elle est très bien aussi)
Dangerous Magical Noise des Dirtbombs est excellent et je ne sais vraiment pas pourquoi je n’ai pas écouté ce disque auparavant. C’est du garage punk avec des influences soul, des mélodies pop et un son qui sature tout le temps, c’est une bombe d’énergie et de groove. Meilleur qu’Ultraglide in Black (leur album le plus populaire, composé de reprises garage punk de titres soul) ? Je ne sais pas trop, mais en tout cas j’adore !
Le dernier disque du groupe en date est un « exercice de style », comme ils en ont déjà fait plusieurs fois : un album de bubblegum pop intitulé Ooey Gooey Chewy Ka-Blooey!. Pas encore essayé, la fois précédente c’était des reprises garage punk de Detroit techno, j’avais beaucoup aimé l’idée mais j’en étais un peu revenu après quelques écoutes. Pour le moment je préfère me repasser Ultraglide in Black et Dangerous Magical Noise.
Tags last.fm : “american rocktasticness”, “black rock” (… dans quel sens ?), “ghetto recorders”, “texas punk” (euh, non, ils viennent de Detroit).
✧ extrait : “Start the Party”
Last.fm : “all”, “balls deep”, “driving across country on mdma bobbing your head like what”.
✧ playlist Youtube
Apparemment, les Snobs sont “hungarian”, “prog calypso”, “rock brasil” et “skate punk”.
✧ Téléchargez l’album (c’est gratuit) ! Regardez les clips !
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