dimanche 1 janvier 2006

Rêves (avril – décembre 2005)

21 avril 2005 : Je suis dans le tramway pour aller à la fac parce que j’ai un partiel. Une fille avec des cheveux noirs + chignon + lunettes, l’air sympathique, vient s’assoir et parler à côté de moi. Elle me montre que le papier toilette vert pomme avec les cristaux vert plus foncé dessus est son ticket de tramway préféré ; je lui dis que je n’ai pas essayé encore. Alors elle me parle d’elle : elle est tchèque et elle joue du piano. Je ne sais plus de quoi on parle mais à la fin on se lie d’amitié et elle va s’assoir à côté de moi pour le partiel, même si elle n’est pas étudiante. Là elle me sort un cahier et me montre un graphique mathématique d’in… infinité, infinitésimal, intégrales, je ne sais plus, avec plein de chiffres à côté et elle me dit « Regarde! Comme c’est beau! ». Je ne m’y intéresse pas et je ne comprends pas, mais je réponds que oui, sans doute. La vieille prof arrive et voit ça, alors elle trouve que son graphique est tout joli et tout mignon et elle est contente. Elle annonce à tout le monde que l’épreuve durera 35:71 et qu’il faudra faire ça « rapido ». Par contre, quand elle va sortir elle me dit qu’elle est très déçue par mon attitude et elle part en éteignant la lumière. L’épreuve, en fait, c’est de dormir. Alors on dort. À un moment je me réveille à moitié et la pianiste tchèque veut me parler en chuchotant, mais j’ai un peu peur de réveiller les autres si je réponds.



30 juin 2005 : Cette nuit c’est l’histoire de Mélanie, qui vit dans une ville noire et passe dans un autre monde à travers une sorte de télévision de sorcière qui ne montre que du noir plein de bruit. L’autre monde est composé de plein de petits bouts de nature variés, un peu assemblés comme un patchwork ou un camaïeu. C’est joli. Je ne me rappelle plus trop de ce qu’il se passe, elle se fait une copine qui s’appelle Zoé ; à un autre moment, il y a une grande tour noire avec des gens habillés en noir qui sont peut-être rôlistes, peut-être gothiques,  qui les font fuir.

Comme une vision en bande dessinée (dessinée dans le style de la BD Grand Vampire de Sfar), je vois cinquante ans plus tard Mélanie et Zoé qui sont devenues des fantômes et vivent en couple dans une sorte de maison hantée. À l’aide de magie, elles font croire à je ne sais pas qui qu’elles ne sont pas là et qu’il n’y a que des bouteilles de shampooing près de l’arbuste.






3 juillet 2005 : L’Empereur me convoque. Je l’attends avec angoisse dans son bureau, et je dissimule des sortes de petits insectes gris qui battent des ailes très vite pour le ralentir quand il s’approchera. La femme de ménage est là. Je n’ose pas mettre d’insecte sous les sièges. À la fin je crois l’entendre venir, alors vite je place mes derniers insectes, j’en mets trois dans ma bouche. Et quand je lui parle j’ai peur qu’il remarque. En fait il ne ressemble ni à Dark Vador ni à l’Empereur Ing, mais à un homme que j’ai déjà l’impression d’avoir vu quelque part. Il repart, appellé par quelqu’un, ou il disparaît — je ne sais plus trop… Je me cache dans les toilettes. Quelqu’un essaie d’entrer, et pousse la porte, j’essaie de l’empêcher d’entrer. À la fin je revois Dark Vador quand même, qui cette fois-ci ressemble à Dark Vador. Sauf qu’il a un manteau orange fluo. Et au lieu de flipper, je lui dis un truc du genre « Salut gros, ça va? » en riant et en lui donnant une tape sur l’épaule. Il grogne juste un peu.

À un autre moment du rêve, il y avait aussi un parc tout vide à part quatre amis que je connais, assez éloignés dans le parc qui est très grand en plus d’être vide, un ipod et un putois.



4 juillet 2005 : On est noël, mais le temps est décevant (ni froid, ni neige). Ma mère fait des pâtes. Je sors avec deux garçons de la fac. Quelqu’un a volé des photos découpées dans des magazines pour les accrocher dans la chambre de l’un d’eux ; il a volé aussi les dents d’une fille qui ressemble à un personnage de dessin animé japonais. À la place de ses vraies dents, elle a un appareil dentaire à l’intérieur de dents en plastique bleu transparent. Alors on décide d’aller lui rendre ses dents. On retrouve le voleur dans une sorte de boîte bling bling pour riches. Je ne sais plus si c’est moi ou un des autres qui fait ça, mais on attend qu’il ouvre la bouche et là on lui met la main dedans et on lui enlève ses dents. Sous ses dents du bas à lui, il avait caché deux autres rangées de dents, d’une autre couleur.





16 octobre 2005 : J’apprends à des gens comment se révolter en lançant des boules en argile. Et puis il y a une porte qui s’ouvre et un ours invisible entre très fâché. J’ai un pistolet anesthésiant, mais il ne fonctionne pas sur l’ours. Au bout d’un moment, son invisibilité cesse et révèle que ce n’était pas un ours mais le capitaine Haddock à cheval sur une chèvre. Plus loin, des extraterrestres emportent la mer ; il n’y a plus de mer nulle part, les bateaux se retrouvent échoués sur le sol. Puis elle revient nettoyée et une des extraterrestres (je suppose) dit « Voilà mais ne la salissez plus cette fois! »



28 décembre 2005 : Des grenouilles sortent d’objets, c’est assez monstrueux. Par exemple, un fauteuil vert se crible d’yeux de grenouilles qui grouillent, puis des formes de grenouilles apparaissent et les grenouilles émergent du fauteuil.










31 décembre 2005 : Une nouvelle loi en France stipule qu’on doit rester couchés et que tous les gens debout seront fusillés. Je vois un ami (enfin, je ne le connais pas en vrai mais j’ai l’impression que c’est un ami ou un camarade) qui se lève et se fait fusiller effectivement. Alors je me réfugie en Italie, là je vais dans un couvent ou quelque chose du genre, et je m’habille en habit religieux de rigueur (qui ressemble plus à un habit de soeur qu’à un habit de moine d’ailleurs) ; je mène une enquête sur je ne sais plus quoi, je dois retenir des chiffres. Il y a une sœur avec un plateau et une théière en argent qui me dit de faire attention. Je vais parler à l’évêque du couvent, qui se trouve être Silvio Berlusconi. Mais il ne semble pas capter la supercherie (ou peut-être fait-il seulement mine de ne pas la remarquer). Après je suis dans le train. Il y a aussi un camarade de classe dans le train qui a l’air encore plus fatigué que d’habitude. Mais vu que le bruit du train me gêne, je saute (depuis la porte fermée, avec le train en marche) dehors et je marche dehors jusqu’à la gare. Je marche tranquillement, mais à la même vitesse que le train. Suspendues à l’arche de la gare, il y a des barres avec des demi-anneaux colorés qui tournent.

samedi 17 septembre 2005

Le café de la machine


C’est l’un de ces trucs que je n’apprécie qu’en contexte.

D’habitude, je ne bois que du thé — noir* très corsé le matin, quand tout mon corps fonctionne en pilotage automatique mal calibré et que je n’ai que foutre de la subtilité ; vert japonais, vert chinois ou pu er dans la journée, selon mes envies, enfin, quand je suis chez moi et que j’ai le temps ; oolong le soir parce que ça contient moins de théine et parce que j’ai l’habitude. Je n’irai pas jusqu’à dire que je m’y connais parfaitement en thé, mais disons que j’apprécie. Assez pour en acheter des chers de temps à autre.

J’aime bien manger et bien boire en général ; faire la cuisine de temps en temps, acheter des produits plus chers mais meilleurs quitte à en acheter moins, en essayer certains que je ne connais pas… sauter un repas ne me dérange pas, mais je fais attention à ce que je mange.

Par contre, je n’ai aucun goût en matière de café. J’aime l’odeur du café mais je n’aime pas son acidité, sa longueur en bouche non plus, et je n’en bois jamais, sauf occasions particulières. L’une de ces occasions, c’est à la fac… Mon casse-croûte de midi à la fac, c’est un Balisto ou un Schoko-Reis, et un « mokaccino » ou café au lait à cinquante cents, et j’ai toujours bien aimé ça ! Ce « jus de chaussette » bien chaud et opaque, avec le sucre et la poudre brun foncé qui sédimentent au fond du gobelet en plastique**, mine de rien, ça me réchauffe, ça me réconforte, et comme les réveils avant huit-neuf heures me laissent toujours dans un état à moitié vaseux, je n’ai rien à y reprocher. C’est presque comme si je me réfugiais dans mon gobelet, avant d’aller bouquiner un peu durant cette heure de trou que je préfère passer tranquillement, avec ma dose de sucre et de littérature, plutôt que d’expédier un « vrai » repas au lance-pierres.

Évidemment, ça fait genre aussi. Genre intello, genre études à la fac, genre « je fais comme les adultes au bureau » aussi. Mais ça fait partie du plaisir, ça aussi.

La seule fois où je n’ai pas aimé le café de la machine, c’est la fois où elle m’a servi un liquide jaune pâle non identifié, à moitié opaque, qui ne contenait manifestement pas de café. J’aime bien le café de la machine, mais faut pas exagérer quand même.



* ou rouge si vous préférez (à raison) l’appellation chinoise. Les Chinois n’appellent « thé noir » que le thé post-fermenté (genre pu er) et disent « thé rouge » pour ce que nous désignons comme « thé noir ».

** je n’ai appris que des années plus tard que la cafet’ proposait des touillettes.