C'est la key · Superflat · 2017 |
… Et en 2017, Devyn Smith se prend une crise existentielle ou une dépression en pleine face, semble-t-il. Abandonne son album en cours et enregistre un « non-album » méta, une sorte de journal intime-pièce radiophonique où il joue son propre rôle et fait jouer à des voix digitales ses voix intérieures (il y en a au moins une qui est un vrai connard), invente d'autres artistes, se peint en artiste qui se paume et s'enfonce de plus en plus loin dans des impasses en voulant en sortir. Ce n'est pas vraiment de la musique, c'est de la narration — même les « vraies » pistes ne sont là que pour servir l'histoire.
Faudrait pas que ce genre de disque devienne une habitude, surtout que ça ne se réécoute pas autant qu'un album classique (et peut-être même pas du tout — quand j'ai eu envie de réécouter Devyn Smith quelques jours après, je n'ai pas relancé Superflat, j'ai téléchargé un autre album de Coin Locker Kid). N'empêche que c'est très réussi !
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The Source Experience The Source Experience · 1993 |
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Hardy Fox · Rilla Contemplates Love 2018 |
Ça pourrait resssembler à du n'importe quoi improvisé à la va-vite, et pourtant. Sans que je sache exactement quoi, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de véritablement personnel dans cet album. Que l'artiste n'avait pas l'intention de faire de la musique expérimentale ici ou d'impressionner qui que ce soit mais de partager quelque chose à laquelle il tenait. C'est un disque très mineur, pour les fans de l'artiste avant tout (donc même pas pour moi a priori), et qui ne vous apprendra absolument rien sur la vie amoureuse des gorilles. Mais j'y reviens quand même, pour son originalité et pour une impression que je n'arrive pas à expliquer.
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The Residents · Demons Dance Alone · 2002 |
Donc j'ai écouté Demons Dance Alone, sorti en 2002 et… oui, c'est différent. Le maquillage de cirque reste présent, mais ces chansons sont sincères, bien écrites… et d'une tristesse incroyable (pas forcément dans les mélodies, mais dans les paroles). Le thème est l'après-11 septembre, même si les textes ne s'y réfèrent jamais directement — en fait c'est surtout de désillusion et de tragédie dont il est question. Et si on retrouve un peu de monstruosité voire d'horreur dans ce disque, il est avant tout éminemment humain.
En repensant aux « concentrés d'albums » que j'avais écoutés sur Our Poor, Our Tired, Our Huddled Masses (compile anniversaire un peu spéciale), j'ai l'impression qu'il y a une idée récurrente dans la discographie du groupe : celle que nous vivons dans une sorte de cirque grotesque et tragique. Mais qu'il vaut peut-être mieux montrer l'humanité des monstres que la monstruosité de l'humanité.
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Dua Lipa · Future Nostalgia · 2020 |
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dj tehom · iris mirror-spiraled · 2020 |